Le burn out maternel, c’est comme un volcan.
Les enfants en classe de primaire apprennent qu’il y a deux grands types de volcans : les volcans explosifs et les volcans effusifs.
Les premiers sont souvent très violents et dévastateurs, les seconds sont plus calmes même s’ils causent parfois aussi beaucoup de dégâts.
Pour certaines femmes, rien de leur malaise, de leur mal être ne parait. Vue de l’extérieur rien de visible, elle va bien, est souriante, s’occupe de ses enfants, de la maison et au fond la pression monte plus ou moins rapidement, est fortement contenue jusqu’au jour où la goutte d’eau qui fait déborder le vase arrive et c’est l’explosion. Et là c’est la surprise pour l’entourage « Mais qu’est ce qui se passe ? pourquoi tu es comme ça ? » et personne ne comprend, pas même la femme qui vit cela de l’intérieur. C’est un choc pour tout le monde, la personne touchée par le burn out maternel comme l’entourage.
Pour d’autres, la plainte est régulière, ça fait longtemps qu’elles disent qu’elles en ont marre, qu’elles sont fatiguées, qu’elles ont besoin d’aide et personne ne semble entendre cet appel. Le mari, l’entourage se sentent impuissant à stopper la litanie des plaintes et peuvent vivre la situation difficilement.
Dans un cas, comme dans l’autre, pour que la situation redevienne calme, il faut faire appel à une aide extérieure.
Qui va demander de l’aide ? et pour quoi ?
C’est la personne en souffrance qui doit faire la démarche d’aller demander de l’aide. Si la femme est en burn out maternel et que son conjoint souffre de la situation, c’est lui qui devra consulter si de son côté la femme ne comprend pas ce qui lui arrive et qu’elle refuse de consulter. Et c’est la femme qui demandera à consulter si elle a conscience de ce qui se passe et ne supporte plus son état. Aucune personne ne peut en forcer une autre à aller voir un professionnel de l’accompagnement thérapeutique de la même manière qu’on ne peut obliger une personne à aller voir un médecin pour se soigner.
Car c’est bien là le plus important : faire la démarche pour se soigner et non pas, se faire soigner. Décider de guérir est une décision personnelle, c’est un choix à faire, personne ne peut le faire pour une autre personne.
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Marie-Christine Eustache,